lundi 9 septembre 2024

Le chat, le rat et la petite fille

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Le chat, le rat, et la petite fille

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  Le cui-cui de l'oiseau n'a pas duré longtemps dans la cour au pied de l'hortensia. 

     C'est un KKKru-ie... qui a réveillé mon ouïe assoupie et s'y est accroché. Oui, il y avait bien trois K.

    Surpris, intrigué, curieux, je me lève, j'approche de la porte-fenêtre. Je vois un chat qui paisiblement, méticuleusement, s'aidant de ses crocs, de ses pattes, dépèce un merle noir aux yeux tout ronds au bec éminemment pointu et jaune. L'oiseau déjà éventré n'est plus qu'un morceau de chairs sanguinolentes, de tripes à l'air dans lesquelles le chat trempe sa truffe frémissante, se délectant. Il écarte, il triture, fouille, éventre encore, savoure, déguste et se repaît. Mais soudain le chat se fige, pressent une présence, la mienne derrière la vitre, lâche la boule de chair rose et vers moi se retourne puis me fixe.

Je l'ai dans le viseur de mon appareil photographique que j'ai eu le temps d'aller prendre. Il fuit d'un bond. Mais je l'ai déjà pris tandis qu'il se substantait. 

Une heure s'écoule, le chat réapparait. Ce matin en sortant la poubelle du cabanon dans le fond du jardin, un rat avec une longue queue m'a filé entre les jambes. Le chat a peut-être aussi goûté du rat. Il connaît une peu la maison, parfois il la traverse et y séjourne, sans doute au retour de ses chasses quand il a trouvé mieux que des croquettes, qu'il a sa dose de petits oiseaux et qu'il éprouve le besoin de se reposer, de se reposer, le repos du chasseur. 

   Alors là, cet après-midi il vient au pied du canapé sur le tapis où joue la petite fille, s'allonger repu, heureux, sa queue se meut. La petite fille approche lui prend la queue, puis elle se met à plat ventre devant lui, les coudes sur le tapis, le visage dans ses petites mains, sa frimousse frottant son petit nez sur le museau du chat. Elle y avance ses petites lèvres pour un baiser mutin et le chat plisse ses yeux et sort sa petite langue rose et le chat digérant sans doute encore quelques tripes d'oiseau, de rats ou de mulots qui émeuvent ses papilles, lèche tranquillement le mufle de l'enfant. 

     Il est des langues de chat fraîches et perverses comme des langues d'enfants.

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Mardi 14 octobre 2014. 8 mars 2021

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Le martyre d'un tube dentifrice . ( 4 )

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Le Martyre d'un tube dentifrice
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     Quand Irène entra dans la salle d'eau, quand elle vit Jean-Gilbert dévisser le bouchon du tube dentifrice, quand elle le vit faire glisser son pouce sur la peau du tube de manière à faire monter la pâte vers l'ouverture et à le faire éjaculer sur les poils de la brosse elle eut une nausée, elle eut la vision d'une doigt qui caressait un sexe d'homme et le sentiment subit que son mari était homosexuel et s'exclama :

   -    Non Jean-Gilbert, pas ça, pas toi arrête ! c'est monstrueux ! 

     Il sursauta, surpris, tenant toujours le tube allongé sur le plan du lavabo qu'il pressait de son pouce implacable qu'il suspendit pourtant et se tourna vers l'épouse.

   - Quoi ! monstrueux ? mais en quoi, enfin qu'est-ce qui te prend ! que t'arrive t-il encore tu ne m'as jamais vu à poil dans la salle d'eau le matin à cette heure ? 

   Il regarda son sexe, un pendentif de chair blette dans une touffe de poils grisonnants, certes c'était laid, ça n'avait pas la classe d'un sexe en érection, mais quoi c'était ça un bonhomme pas toujours ragoûtant comme visuel ! c'était tous les matins comme ça depuis longtemps après l'érection matutinale, c'est mon sexe qui te répugne à ce point !

   - Mais vieux con, ce n'est pas toi que je regardais, encore moins ton haricot, ton truc, ton machin, ce fétu, ta calamiteuse pendeloque ...

    - Il ne tient qu'à toi chérie que ma pendeloque redevînt un brillant ardent et fier.


  Irène haussa les épaules, les hommes et leur maudit sexe !. Mais non c'est le tube, le tube de dentifrice t'as vu comme tu le pressais incongrûment comme tu lui appuyais sur le ventre 

   - !!!! ???

   - Oh ! ne roule pas des yeux comme ça, oui le tube, le tube dentifrice tu as vu comment tu le martyrisais et de manière indécente on eût dit que tu le branlais !

-   Quoi ! je branlais le tube dentifrice... ! branler ! quels mots vous prononcez Madame et quel dommage !

- Je t'en prie ne me regarde pas ainsi avec tes yeux de hareng-saur ! enfin oui un tube dentifrice ça se respecte, on l'accompagne, on le caresse, on ne le pressure pas comme tu l'as fait l'écrasant à lui crever le ventre ... 

    Jean-Gilbert regarda sa femme, elle devient folle, mais tu es folle ! ça y est tu glisses, tu sombres vers la démence sénile ... 

    Irène prend le tube. Je vais te montrer dit-elle 

   Elle prit délicatement le tube dentifrice entre son pouce et son index de la main droite puis de la main gauche dévissa doucement le bouchon et pressa le tube avec attention. 

   Elle suivit la montée de la pâte et en régula la sortie, un segment de coulis couleur menthe à l'eau montra le museau et cligna de ses petites molécules. Elle l'étendit sur le poil blanc, dru et dur de la brosse qu'elle rendit à un Jean Gilbert ahuri et reposa le tube ... 

   - Tu vois mon gros comment l'on doit traiter un tube dentifrice comme une amante, avec douceur, point n'est besoin de l'éventrer et de prendre le risque de gâcher la pâte, de lui donner des bleus ... Moi si je t'appuyais, si je pesais comme une malade sur ta graisse, tu gémirais comme une truie.

   Jean-Gilbert ne broncha pas, Irène devenait folle. Ces mots, ce langage de charretier n'étaient pas les siens...

    Elle poursuivait le regard comme perdu vers ces songes intérieurs que l'on n'achève jamais.

- Si je te tripotais vigoureusement et sans égard tu hurlerais, lui dit-elle. 

- Tout dépend je pourrais dire hum oui, encore, j'aime ah ! encore ! mais j'ai oublié le goût de tes doigts !

     Irène ne commenta pas et sortit. Jean-Gilbert prit le tube à son tour un peu cabossé par les malaxages qu'il venait d'éprouver et le pressa à nouveau. Il le lissa, qu'il était doux sous ses doigts et il s'appliqua cette fois à rééquilibrer la pâte à l'intérieur du tube qui retrouva la plénitude d'un corps joliment dense et aminci qu'il se surprit à caresser. 

     Ce tube entre ses doigts, qui se mouvait tendre, malléable, doux, l'apaisait, Jean-Gilbert éprouva même un instant durant au creux de son être, de son sexe même comme un suave frisson, une douce érection... oh ! même ...

     Il se retourna, Irène n'avait pas fermé la porte de la salle d'eau...

    Objet inanimé avez-vous donc une âme, Jean-Gilbert Cramoiseau venait de découvrir qu'un tube de dentifrice avait une sensualité. 

   C'était fou ... 

     Il lut sur le tube le mode d'emploi ...

    "  Pour un soulagement immédiat, appliquer jusqu'à deux fois par jour, directement avec le bout du doigt sur le ... sur la dent sensible, en massant doucement pendant une minute. Refermer après usage ... "

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Le Martyre d'un tube dentifrice

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     Quand Irène entra dans la salle d'eau, quand elle vit Jean-Gilbert dévisser le bouchon du tube dentifrice, quand elle le vit faire glisser son pouce sur la peau du tube de   manière à faire monter la pâte vers l'ouverture et à la faire éjaculer sur les poils de la brosse elle s'étonna.


   Elle eut la vision d'une doigt qui caressait un sexe d'homme et le sentiment subit que son mari était homosexuel et s'exclama :


   -    Non Jean-Gilbert, pas ça, pas toi arrête ! c'est monstrueux ! J'aime pas.


     Il sursauta, surpris, tenant toujours le tube allongé sur le plan du lavabo qu'il pressait de son pouce implacable qu'il suspendit pourtant et se tourna vers l'épouse.


   - Quoi ! monstrueux ? quoi t'aimes pas ! mais en quoi, enfin qu'est-ce qui te prend ! que t'arrive t-il encore tu ne m'as jamais vu à poil dans la salle d'eau le matin à cette heure ? 


   Il regarda son sexe, un pendentif de chair blette dans une touffe de poils grisonnants, certes c'était laid, ça n'avait pas la classe d'un sexe en érection, mais quoi c'était ça un bonhomme pas toujours ragoûtant comme visuel ! c'était tous les matins comme ça depuis longtemps après l'érection matutinale, c'est mon sexe qui te répugne à ce point !


   - Mais vieux con, ce n'est pas toi que je regardais, encore moins ton haricot, ton truc, ton machin, ce fétu, ta calamiteuse pendeloque ...

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    - Il ne tient qu'à toi chérie que ma pendeloque redevînt un brillant ardent et fier.



  Irène haussa les épaules, les hommes, leur maudit sexe ! et leur mâle rusticité. Mais non c'est le tube, le tube de dentifrice t'as vu comme tu le pressais incongrûment comme tu lui appuyais sur le ventre 


   - !!!! ??? Sur le ventre !


   - Oh ! ne roule pas des yeux comme ça, oui le tube, le tube dentifrice tu as vu comment tu le martyrisais et de manière indécente on eût dit que tu le branlais !


-   Quoi ! je branlais le tube dentifrice... ! branler ! quels mots vous prononcez Madame et quel dommage !


- Je t'en prie ne me regarde pas ainsi avec tes yeux de hareng-saur ! enfin oui un tube dentifrice ça se respecte, on l'accompagne, on le caresse, on ne le pressure pas comme tu l'as fait, l'écrasant à lui crever le ventre ... 


    Jean-Gilbert regarda sa femme, elle devient folle, mais tu es folle ! ça y est tu glisses, tu sombres vers la démence sénile ... 


    Irène prit le tube. Je vais te montrer dit-elle 


   Elle prit délicatement le tube dentifrice entre son pouce et son index de la main droite puis de la main gauche dévissa doucement le bouchon et pressa le tube avec attention. 


   Elle suivit la montée de la pâte et en régula la sortie, un segment de coulis couleur menthe à l'eau montra le museau et cligna de ses petites molécules. Elle l'étendit sur le poil blanc, dru et dur de la brosse qu'elle rendit à un Jean Gilbert ahuri et reposa le tube ... 


   - Tu vois mon gros comment l'on doit traiter un tube dentifrice comme une amante, avec douceur, point n'est besoin de l'éventrer et de prendre le risque de gâcher la pâte, de lui donner des bleus ... Moi si je t'appuyais, si je pesais comme une malade sur ta graisse, tu gémirais comme une truie.


   Jean-Gilbert ne broncha pas, Irène devenait folle. Ces mots, ce langage de charretier n'étaient pas les siens...


    Elle poursuivait le regard comme perdu vers ces songes intérieurs que l'on n'achève jamais.


- Si je te tripotais vigoureusement et sans égard tu hurlerais, lui dit-elle. 


- Tout dépend je pourrais dire hum oui, encore, j'aime ah ! encore ! mais j'ai oublié le goût de tes doigts sur mes intimes attributs  !


     Irène ne commenta pas et sortit. Jean-Gilbert prit le tube à son tour un peu cabossé par les malaxages qu'il venait d'éprouver et le pressa à nouveau. Il le lissa, qu'il était doux sous ses doigts et il s'appliqua cette fois à rééquilibrer la pâte à l'intérieur du tube qui retrouva la plénitude d'un corps joliment dense et aminci qu'il se surprit à caresser. 


     Ce tube entre ses doigts, qui se mouvait tendre, malléable, doux, l'apaisait, Jean-Gilbert éprouva même un instant durant au creux de son être, de son sexe même comme un suave frisson, une douce érection... oh ! même ...


     Il se retourna, Irène n'avait pas fermé la porte de la salle d'eau...


    Objet inanimé avez-vous donc une âme, Jean-Gilbert Cramoiseau venait de découvrir qu'un tube de dentifrice avait une sensualité. 


   C'était fou ... 


     Il lut sur le tube le mode d'emploi ...


    "  Pour un soulagement immédiat, appliquer jusqu'à deux fois par jour, directement avec le bout du doigt sur le ... sur la dent sensible, en massant doucement pendant une minute. Refermer après usage ... "


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Samedi 30 avril 2011. Mercredi 4 décembre 2013. 23 septembre 2019



Moi, brosse à dents, petit balai à chiotte

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    Naguère un président qui se disait normal se moqua des sans-dents. Il est vrai qu'un sans-dents étonne, répulse et répugne. Mais mais comme l'on peut perdre ses cheveux, l'on peut perdre ses dents, je n'y connais rien en cheveux je n'en parlerai pas, mais je m'y connais pas mal en dents et pour cause je suis une brosse, une brosse à dents ... 

   Je me présente, je suis en effet une brosse à dents, une brosse à dents toute bête, une brosse à dents lambda, tout en manche et poils drus. Et Moi et mes poils nous n'en pouvons plus et avons beaucoup à dire ...

  Car enfin

  Faut voir comme et comment vous nous empoignez à chaque fois matin midi et soir, enfin que le matin surtout car un peu crades et flemmards sur l'hygiène dentaire vous faites la plupart du temps l'impasse le midi et le soir, moins le soir parce que l'amour appelle des échanges d'haleines aux senteurs de monofluorophosphate de sodium, de fluorure de sodium, de benzate, de laurisulfate, d'hexamétaphosphate, de silice de neubourg, d'huile essentielle, de menthe poivrée rectifiée, de parahydroxybenzoate de méthyle que contient cette pâte que vous avez fait abondamment dégouliner sur les poils hébétés à coup de pressions insanes sur le tube écrasé. 

   Donc vous vous lancez dans de longs va-et-vient désordonnés, un peu hystériques de bas en haut de haut en bas, de long en large de large en haut qui font baver et valser mes poils sur les dents, les gencives, qu'ils griffent, pénètrent et font saigner gaiement ... .

 Et vos bouches pendant trois minutes se gargarisent, éructent et crachent  la pâte dentifrice.
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   Mais mes poils du coup sont mieux placés que moi pour évoquer leurs propres souffrances, aussi ont-ils leurs mots à dire, alors parlez poils ! la parole est vous. Car le moins que l'on puisse dire c'est que vous ne nous aidez pas vous les humains, nous les brosses et nos poils. 

   Globalement vous êtes sales. Vous ne savez pas vous tenir, vous entretenir.

    Oui Nous les poils, merci la Brosse et comme vous avez raison, Nous tout de pâte moussant, nous chatouillons, fouinons, fouaillons les dents, leur extirpons mille dépôts de détritus accumulés et puants de bactéries souvent pullulant, vous soutirant des bribes de charcuteries, de salades, énervant et faisant  jaillir le sang de vos gencives malades... 

      Ingrates et lourdes tâches, mais nous sommes des pros et savons assumer pour autant, mais après usage quel mépris ! quel irrespect ! En effet la plupart du temps vous ne nous nettoyez pas, vous nous recasez dans notre boîtier mouillé, rance, ou parfois patauge quelque vermine ..

  Eh oui, c'est ainsi oui Pouah ! Vous les dents, les dents jaunes, les dents grises, les dents noires, les dents creuses et nauséeuses, où fermentent les détritus de bouffes mal mâchées, les dents cassées, les chicots aux plombs cachés et oubliés... Honte à la maltraitance que vous nous infligez... ! alors vivent les sans-dents ! mais c'est bien dommage.    

   Faut le dire, le clamer, Nous les brosses à dents nous sommes les balais à chiottes des dents qui n'en sont pas responsables et n'en peuvent mais, car les bouches sont des chiottes et souvent un balai-chiotte a droit à plus de considération qu'une brosse à dents, par exemple lui, on lui fait prendre un bain d'eau de javel alors que vous nous laissez stagner dans l'eau trouble qui s'égoutte de nos poils dans la boîte . S'il vous plaît vous faites nous des bains d'Eludril.

   Non ! notre vie n'est pas une vie . L'on nous fait patauger dans les auges, dans les bas-fonds des crasses sordides de l'humaine nature, celles de ces bonshommes et de ces bonnes femmes toujours propres sur eux du moins dans leurs extérieurs et sentant plus ou moins bons mais très crades dans les plis et replis de leurs intérieurs obscurs.

   Oui car croyez-moi il ne faut pas aller trop voir, trop soulever, trop humer, trop approfondir parce qu'alors, alors, on en dirait des choses oh oh ! ah ah ! l'on en dirait des choses...Si vous saviez mais le devoir de réserve nous oblige.

   Avec mes amis le Tube dentifrice, sa pâte et mes poils nous avons décidé de créer le collectif des agents de la répurgation buccale. 

   Enfin je crois même qu'un collectif des dents veut se joindre à notre cause ... d'ailleurs, allez parlez aussi, parlons, tous ensemble, tous ensemble ...
   
   Oui, chère Brosse et merci, nous les dents souhaitons revendiquer le respect de cet émail si fragile qui fait l'éclat des bouches et des dentures mais que l'on malmène par le déversement du chaud et du froid et le croquage de sucreries multiples, par la succion de sucres d'orge, de caramels mous, ces dents qui induisent le charme, la séduction, la beauté qui font le sourire et le visage radieux.

   Et c'est Nous les Dents qui adjuvants de l'amour, triturons et titillons les mamelons, les tétons, les boutons, et mordillons toutes les lèvres de l'amour, les petites, les grandes, et puis un jour l'on nous creuse, l'on nous dévitalise, l'on nous arrache,- Ô l'arrachage, l'extraction sauvage, barbare de l'une de nos congénères oh ! la douleur, comme un petit martyre, je vous en reparlerai - l'on nous jette et remplace ...

    Ah ! Vous les humains vous êtes des mal élevés, des pas lavés, des malpropres, des crados, l'on vous donne des dents pour être beaux et belles, pour sourire, pour séduire, pour aimer, et vous gâchez tout, vous galvaudez tout, enfin pour m'apaiser un peu je vais vous conter cette anecdote, c'est Georges Moustaki qui raconte, qui raconte qu'une de ses maîtresses avant de lui faire l'amour exigeait de lui inspecter les dents afin de vérifier qu'elles n'avaient pas de caries.
   
   
   Alors hein ! brosse à dents et tube dentifrice, pâte et poils, dents même combat ...

    Vous avez raison dents de mon coeur, mais enfin un dernier mot quant à moi la Brosse car j'oubliais faudra parler aussi de notre recyclage la retraite venue, j'en ai marre de faire reluire les argenteries, de dégraisser les chaînes de vélo, c'est épouvantable, les chaînes de vélo ... ! Vous nous réduisez en l'état de lopes, c'est ça le nouveau monde hein ! ? c'est ça ?


    N'avons-nous tant brossé que pour ces infamies !



20 janvier 2020
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* Elle n'a que vingt-ans . ( 1)

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Elle n'a que vingt ans

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Elle n'a que vingt ans, et elle vend du fromage sur la place du marché. Du fromage de chèvre. C'est son plaisir à elle de vendre du fromage. De chèvre. Eux, qui arpentent l'allée, ils n'ont plus vingt ans. Ils ont quatre fois vingt ans. Mais ils n'en sont pas fautifs. Alors comme tous les jeudis matin ils font leur marché comme tous les vieux, le dos voûté, le pas traînant, le regard biaisé, le cabas au bout du bras .

Elle qui n'a que vingt ans, elle s'avance et les hèle, présentant sur le bord de sa spatule un soupçon de fromage de chèvre.

-   Allez ! les amoureux ! voulez-vous un crottin, un p'tit bout de fromage pour vous parfumer la bouche...

Mais les vieux dès qu'on leur parle, ils pressent le pas, ils n'aiment pas qu'on les remarque, qu'on les épingle, surtout pas qu'on les interpelle. Le vieux, là, ralentit le pas, se retourne. Les vieux aiment bien regarder les jeunes filles en fleurs à défaut de les lire. Elle le regarde celle qui n'a que vingt ans, un percing à l'oreille, un anneau dans le nez, un tatouage sur l'épaule, elle lui sourit, elle lui fait quelque chose avec ses lèvres lui tendant sa spatule et son bout de fromage, elle lui fait un clin.

Mais le vieux presse le pas pour rattraper la vieille qui siffle entre les dents de son dentier, c'est un vieux dentier, l'air passe à travers les dents et qui lui dit ; " Mais vas-tu venir Lucien ! Ne vois-tu pas qu'elle te fait son cinéma, qu'elle nous moque cette voyouse, elle vieillira aussi la petite garce. Elle apprendra quand elle aura notre âge que l'on ne se parfume pas la bouche, on se la désinfecte et on se colle le dentier sur les gencives. Elle n'a pas honte ! Nous stigmatiser ainsi, nous insulter en nous criant : 

" Allez les amoureux " !

      - Bah ! Henriette on l'a été amoureux 

      - Ah tu crois ! 

     - Et puis elle n'a pas crié !   

La vieille répond : " Forcément t'es sourd "   Et la vieille parle toute seule ... Allez les amoureux comme si comme si on s'aimait à notre âge ! la petite salope !

Le vieux qui n'est pas sourd du tout  ne dit plus rien le nez sur ses godasses et s'engonce davantage dans sa canadienne du siècle dernier qui appartenait à son oncle comptable aux chantiers navals.

L'amour, les amoureux ! c'est vrai. Celle qui n'a que vingt ans leur fait mal, çà lui fait mal. Lui il sait. Lui, il sait sa vieille, blanche, grosse et blette, toute gonflée et retombée de partout qu'il voit tous les matins nue s'agrippant, crispée, de ses mains tordues par les rhumatismes sur les bords de la baignoire qu'elle met dix minutes à enjamber quand elle y entre, dix minutes quand elle en sort, horrible quand elle s'y accroupit ou s'y allonge. 

      Mais lui, pas mal non plus, blanc, replet, tout en retombées aussi, l'engin comme un morceau de mou pour le chat, comme une breloque. Alors soudain le vieil homme est envahi par une onde de souvenirs bleutés, de seins ronds, tièdes et mous comme écrivait Jules Laforgue et de croupes tendres et ondulantes. Et celle-là qui jadis lui avait un soir sous la lune et sous les pins, minaudé : " Moi, je me laisse embrasser, mais je reste froide." Quel con ! le nase ! Il ne l'avait pas embrassée. Elle n'avait que vingt ans elle aussi. Il en avait autant. Une brûlure profonde le parcourt, ces ferveurs approchées, ces désirs avortés, ces amours déçus, ces cendres froides qu'une mémoire ravivée soudain attise et ravive de nouveau des décennies après, des décennies après.

Elle n'a que vingt ans, elle ne peut pas savoir. Lui, il sait maintenant. Elle saura à son tour. Allez les amoureux, un petit bout de crottin pour vous parfumer la bouche. Elle ne saura jamais l'incongruité qu'elle a commise. Le regard du vieux s'égare sur les jambes décharnées de sa vieille. Elle a raison sa vieille, elle vieillira aussi la petite garce, alors elle saura. Le vieux ricane. Encore faudrait-il qu'elle atteigne notre âge. Il se retourne encore. Il l'aperçoit pas loin. Elle le voit, le vieux la plombe du regard. Elle ne pouvait pas les laisser passer tranquillement celle-là, ils ne lui demandaient rien, on est bien nous dans nos petites misères, en notre crépuscule, voilà déjà longtemps qu'on essaie de les apprivoiser nos décrépitudes... faut pas les souligner, c'est pas bien, ça fait mal, qu'avait-elle besoin de remuer leur intimité...

  Elle n'a que vingt ans. Elle vend du fromage. De chèvre. Elle persiste et lui fait un petit signe de la main, mais pas moqueur, gentil, un sourire comme une tendresse. Il la fixe encore. Elle a peut-être compris. Un peu. Elle regrette, peut-être pressent-elle qu'elle a fauté ... Mais lui se hait maintenant, souffre. Le ; " Allez les amoureux " sonne comme le cri d'une révulsion de soi, comme le rappel d'une vie que l'on a ratée. Elle a raison sa vieille, elle vieillira comme eux la fille qui n'a que vingt ans, mais elle peut mourir avant, elle. Hein ! elle peut mourir avant ! Alors le vieux se raccroche au bras de sa vieille, sourit et leurs pas repartent à l'unisson. Elle peut mourir avant eux celle de vingt ans...

    Tous deux à l'unisson encore ont la même pensée qui les réjouit, les réchauffe, oui elle mourra peut-être avant d'atteindre leur âge. Et leur pas s'allège, et leurs lèvres affectent un sourire, ils sont heureux presque, soulagés, elle va peut-être et pourquoi pas hein ! mourir avant eux ..

    Mais la première page du petit carnet à petits carreaux de la jeune rosière, la petite marchande de fromage, porte en exergue ; " J'ai vingt ans et je ne veux pas mourir." "

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7 mars 2021/lundi 14 août 2023/ Lundi 9 septembre 2024 . jpm

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dimanche 13 août 2023

Nouvelle - 37 - Carla fait pipi

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Carla Bruni

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Dans l'émission " Thé ou Café " ce Dimanche matin 26 mai 2013 sur France 2 Catherine Ceylac la dame qui aime bien développer ses jambes-nues reçoit Carla Bruni-Sarkozy et lui demande :

- Portez-vous des dessous dépareillés ?

Je n'ai pas entendu la réponse dont à vrai dire je n'ai rien à faire puis la dame aux jambes nues qui jadis jouait le rôle de la poupée Barbie auprès de l'animateur Jacques Martin sur les plateaux de Dimanche Martin, poursuit : " Si vous étiez un homme le temps d'une journée que feriez-vous ? "

Et Carla de répondre  :

- Je ferai l'amour, je ferai pipi, c'est pas mal non ?

     ça c'est une femme ! c'est du sérieux comme le disait d'elle son président de mari.


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Nouvelle - 1 - Les éructations du vieux con

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Les éructations du vieux con

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A C *** , ce mardi premier mars deux mille dix-sept neuf heures vingt-neuf

      « Billet-Doux » est une expression né au  XVII ème siècle, le siècle des jolis mensonges et hypocrisies flatteuses. C'est au cours de ce siècle que surgit la « note sucrée » naïve, innocente, a priori anodine, mais subtile et vénéneuse.

  A l'origine, ce « billet » fait référence à un parchemin enroulé et scellé d'un poinçon de cire chaude, dont le message diffusait à l'intention de son destinataire une douceur empoisonnée dont la saveur, le parfum, l'opium, vous livraient à un état second, vous promenaient dans les méandres d'un septième ciel où tout n'était qu'abandon, ivresse, pâmoisons et voluptés …

    Oui mais nous sommes au XXI ème siècle, et moi je suis au terme du mien, dès lors ma plume souffre d'arthrose, la peau de mon coeur s'assèche, mon esprit faiblit, mon âme n'a plus la foi mes billets ne seront que des bouts de papiers poussiérés, piqués de mites méchantes  et ravageuses, mes billets ne sont que des poussières de choses, des miasmes d'existences ...

  Ben alors vieux con, ne nous en encombre pas les bronches,  garde tes vilenies, tes éructations de grincheux valétudinaire, tes saletés de grabataire potentiel ..

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Nouvelle - 2 - Sénilités

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J'ai tué une puce

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  Il fait une belle chaleur printanière qui a atteint à dix-sept heures les 22°3

  J'ai dit à l'épouse que je lui demanderai ce soir avant de me coucher de me badigeonner la raie des fesses au mercurochrome.

  Elle est irritée, ma raie, l'épouse aussi mais c'est plus habituel, par des selles multiples, et la sueur de la séance de footing de ce matin ... Quand j'étais bébé ma mère me talquait les fesses,

  ... oui madame c'est ça la vie d'un vieux, les vieux ils retombent en enfance et retrouvent des séquelles d'antan. C'est comme, c'est comme ces engourdissements de mes extrémités, doigts notamment de pieds ou de mains, mais de cet avatar le médecin en sourit ...

  C'est ça la vieillesse, acquérir la certitude au fil des jours à travers les mille et un petits maux qui vous sourdent du corps chaque jour, que peu à peu l'on s'étiole par tous les bouts ...

  Et ça qui le sait ? qui veut le savoir ? Personne madame personne, c'est sale un vieux, ça gêne, c'est inutile sauf pour le vote ... utile. Oh qu'on respire mieux quand le vieux, la vieille, est dans la terre et quelle joie de piétiner cette terre, de la tasser ...

  Eh bien moi je veux les conter les misères sordides des petits vieux traînants, grincheux, rugueux qui cloportent sur les trottoirs au quotidien leurs souliers éculés qui râpent le bitume.

    Et ceux qui volent des oeufs et qui n'osent pas les faire cuire ...

    Et nous les petits vieux qui nous trimbalons avec de petites herbes grises dans le creux de nos oreilles comme un lambeau de goëmon dans le creux des rochers ...

  Un jour madame l'on nous prendra par les pieds et tels des lanceurs de poids ils nous enverront nous éclater la tête contre le béton de leurs haines et puis ils feront éclater la Marseillaise jusqu' à ce que l'auditoire, la noble assemblée soient éclaboussés par le vert-de gris et les cuivres, et se dressent congestionnés, ivres d'histoires de France et de Pontet-Canet prêts à vomir .

      J'ai tué une puce qui grimpait le long du mur blanc de la salle d'eau. Allez moi c'est pas du Pontet-Canet, c'est un dixième verre d'un ptit Bourbon, au moins ça ça réchauffe, ça brûle, ça tord, et je leur fais un doigt d'honneur à tous ces vivants ...

  J'ai tué une puce, je suis coupable comme ce collectionneur britannique qui a été reconnu coupable par un tribunal de Bristol d'avoir tué deux spécimens du papillon le plus rare du pays " le Grand bleu ", une espèce protégée et très en vogue à l'époque victorienne. Allez je vous tends les poignets, mettez-moi au trou, ...

    C'est moi, je suis l'homme à tête de bandage herniaire, ou l'homme à la tête de phlegmon que Prévert mentionnait dans ces récits de jadis ..

    J'ai tué une puce et j'en suis fort aise

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Jeudi 30 mars 2017 21.28

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Nouvelle - 4 - Salvador Dali

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Salvador Dali toujours fantasque

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  Le corps du peintre surréalistissime catalan Salvador Dali va être exhumé. C'est ce qu'a ordonné une juge de Madrid, lundi 26 juin 2017, afin de déterminer si l'artiste est bien le père biologique d'une femme vivant en Catalogne ( Nord-est de l'Espagne ), d'où il était originaire.

  Le peintre fantasque aux célèbres moustaches est mort il y a 28 ans. " Le tribunal de première instance n°11 de Madrid a ordonné l'exhumation du cadavre du peintre Salvador Dali, afin d'obtenir des échantillons de ses restes et déterminer s'il est le père biologique d'une femme de Girone ", a indiqué le service de communication du tribunal supérieur de justice de Madrid.

  Agée de 61 ans, Pilar Abel, une voyante habitante de Gérone, affirme depuis des années être la fille du peintre. Née en 1956 dans une clinique de Figueras, Pilar Abel soutient que Dali et sa mère ont entretenu une liaison clandestine, quand cette dernière travaillait dans la petite localité côtière de Portlligat où le peintre séjournait souvent.

  Née à Pineda de Mar (Barcelone), sa mère lui aurait révélé qu'elle avait entretenu une relation clandestine avec le peintre à Portlligat, où elle a travaillé. Cependant, en 1955, elle a quitté la ville et son travail pour revenir dans son village, où elle s'est mariée quelques mois plus tard avant d'accoucher de sa fille le 1er février 1956, rapporte El Pais.

  Dans un témoignage confus diffusé en mars 2015 à la télévision catalane TV3, Pilar Abel assurait que quand elle avait huit ans, sa grand-mère lui avait confié: " Je sais que tu n'es pas la fille de mon fils, je sais que ton père est un grand peintre ". " 

   Elle m'avait dit le nom : Dali ", affirmait-elle. Sa mère, " amoureuse de Dali ", lui aurait confirmé cette histoire avant d'être atteinte de démence sénile.

  Les parties ont 20 jours ouvrables pour contester la décision et la Fondation Salvador Dali, qui gère et protège le patrimoine laissé par le peintre, a aussitôt assuré qu'elle déposerait un recours contre cette procédure civile. ...

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    Je communique avec les morts et je parle espagnol, quand Salvador a appris la nouvelle, il s'est réjoui et m'a dit espérer être exhumé ;

  " Zé vais pouvoir prendre le grand air depuis le temps que je bouffe des vers miasmatiques, zé vais être comme oune nouveau Lazare, on va potêtre mé dire Dali lève-toi et peins ! "

  Salvator attend ... ...

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   La « Fundació Gala Salvador Dalí » reçevait du tribunal de 1ère Instance nº 11 de Madrid, les résultats du test ADN! Le test de paternité est formel: Pilar Abel n’est pas la fille biologique de Salvador Dalí.

L’analyse ADN a été conduite par l’Institut National de Toxicologie et Sciences Médico-Légales. Ils ont analysé un échantillon buccal pour Pilar Abel Martínez et les prélèvements obtenus par l’exhumation de la dépouille mortelle de Salvador Dalí. L’institut est formel, le test ADN permet d’écarter Salvador Dalí comme père biologique de María Pilar Abel Martínez.

    Et Amanda Lear a déclaré

« Salvador était notoirement impuissant », a confié à VSD le 7 septembre Amanda Lear, celle qui avait été sa maîtresse et sa muse pendant 17 ans.

« Dali ne pouvait pas avoir d’enfant. Je suis bien placée pour le savoir. (…) Il n’a jamais de sa vie pénétré une femme, il me l’a assez dit. La tripoter, pourquoi pas, mais de là à lui faire un enfant, ça, c’est une autre paire de manche. »


    Et à moi Salvador m'a dit ; " zé souis vraiment désolé, zé pris l'air, zé pris froid zé l'impressionne que zé souis morte pour lé douzième fois " ( comprenez deuxième ...) 


   " Il est difficile d'attirer l'attention tendue du monde pendant plus d'une demi-heure de suite. Moi, j'ai réussi à le faire pendant vingt ans, et chaque jour. Ma devise a été que l'on parle de Dali même si on en parle bien.


   et mort l'on m'a même presque rézourectionné "

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Nouvelle - 5 - Mes lèvres sur tes pieds

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Mes lèvres sur tes pieds


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      Juliette Drouet méprisée et aimée, trompée tout à la fois par son prince des lettres, lui écrivait ; " Mon Victor m'aimes-tu encore ? est-ce vrai que tu me hais, que tu me repousserais la figure sur le pavé, si je venais coller mes lèvres sur tes pieds en te demandant grâce ? ... "

    ( Juliette Drouet qui quand même écrivit de l'ordre de vingt mille lettres ... )

    et cette Bettina Brentano qui à Goethe écrivait ; " Veux-tu reconnaître jusqu'au bout que je brûle d'amour pour toi ? Alors dis seulement un mot, mais dis-le bientôt, car j'ai soif . Je m'imagine que je suis encore la coupe écumante que tu tiens dans ta main et dans laquelle tu aimes tremper les lèvres .. "

      Ah que n'ai-je connu des femmes qui m'adulassent, qui m'écrivissent ainsi ... elles m'écrivaient des petites bêtises qui n'étaient pas même de Cambrai mais d'un amour rustique, petites mains, couleur eau de caniveau, des petites âmes dans de grands coeurs sans doute ....

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lundi 19 septembre 2016 11.07

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Nouvelle - 6 - La cravate de Verlaine

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La cravate de vERLAINE


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  Je suis allongé sur le lit. Non madame je ne suis pas nu. Je suis allongé sur le lit mes mains sont jointes doigt à doigt formant la charpente d'une oraison à travers laquelle je vois en perspective un pied, posé sur l'autre, les médecins n'aiment pas que l'on croise les pieds ... Décroisez vos jambes me disaient-ils dès qu'ils entraient dans la chambre... sans doute pour une histoire de circulation ...

  D'ailleurs madame vous seriez bien déçue si vous me verriez ( non je n'ai pas été vitrier ou souffleur de verre j'allais mettre un z à vitrier comme quoi, voyez-vous je me dégrade, je me dégrade ... ) nu, je n'ai plus d'érection, je suis presque castré, je pourrais si je le souhaitais trouver un emploi comme eunuque aux Emirats arabes unis ... Je sais bien que vous ne saviez pas écrire eunuque vous y mettiez deux n...

  Mais je parlais de ce pied qui se repose sur l'autre et le cache il a cinq doigts, l'on peut en faire des choses avec cinq doigts .... La preuve j'allonge des lignes comme j'allonge mes jambes là sur le lit ...

  Avec les doigts l'on peut même faire un pied de nez puis se les mettre dedans enfin pas tous à la fois ... Ce qui est bien avec les doigts c'est qu'ils sont compatibles avec tous les trous ... mais cette évocation est glauque, ne l'abordons pas pour le respect des pudeurs ...

  Les doigts ils savent aussi faire des noeuds, las ! ça tourne mal décidément maintenant voici les noeuds ...

  Les députés masculins du groupe La France insoumise ont refusé ce mardi 27 juin 2017 de porter une cravate dans l'Hémicycle, rompant avec la tradition. Mais, selon des sources parlementaires, sans violer les règles de l'Assemblée nationale. " Nous rejetons ce code vestimentaire qui nous est imposé ", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, élu un peu plus tôt à l'unanimité président du groupe de La France insoumise.

" Il y a eu ici des sans-culottes, il y aura désormais des sans cravate ", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse avant l'ouverture de la séance consacrée à l'élection du président de l'Assemblée. Il n'existe aucune disposition du règlement de l'Assemblée concernant la tenue des députés, l'instruction générale du bureau fixant seulement des règles pour la tenue du public.

  Ma chronique est une chronique sans cravate, elle est sans queue ni tête, mais si j'étais député je la porterais la cravate ... d'ailleurs c'est même une chronique sans-culotte ...

    Sur mon bureau il n'y a aucune instruction générale régissant les règles pour la tenue d'une bonne chronique ....


    Il y a aussi Jules Renard qui mentionne une rencontre avec Paul Verlaine le sept octobre 1892, Verlaine a alors cinquante deux ans et mourra quatre ans après, Verlaine qui arrive sentant l'absinthe " avec les plis de son crâne, ses pauvres mèches, avec sa bouche où habiteraient des sangliers et sa cravate de boîte à Poubelle ... " 


   Tiens je suis né un siècle après Verlaine.


   Enfin plus près de nous il y a son éminence Emmanuel Macron qui à Bercy, si,si dans un placard avait une collection de cravates rangées par dégradés de couleurs,


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Mardi 27 juin 2017

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