lundi 9 septembre 2024

Le martyre d'un tube dentifrice . ( 4 )

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Le Martyre d'un tube dentifrice
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     Quand Irène entra dans la salle d'eau, quand elle vit Jean-Gilbert dévisser le bouchon du tube dentifrice, quand elle le vit faire glisser son pouce sur la peau du tube de manière à faire monter la pâte vers l'ouverture et à le faire éjaculer sur les poils de la brosse elle eut une nausée, elle eut la vision d'une doigt qui caressait un sexe d'homme et le sentiment subit que son mari était homosexuel et s'exclama :

   -    Non Jean-Gilbert, pas ça, pas toi arrête ! c'est monstrueux ! 

     Il sursauta, surpris, tenant toujours le tube allongé sur le plan du lavabo qu'il pressait de son pouce implacable qu'il suspendit pourtant et se tourna vers l'épouse.

   - Quoi ! monstrueux ? mais en quoi, enfin qu'est-ce qui te prend ! que t'arrive t-il encore tu ne m'as jamais vu à poil dans la salle d'eau le matin à cette heure ? 

   Il regarda son sexe, un pendentif de chair blette dans une touffe de poils grisonnants, certes c'était laid, ça n'avait pas la classe d'un sexe en érection, mais quoi c'était ça un bonhomme pas toujours ragoûtant comme visuel ! c'était tous les matins comme ça depuis longtemps après l'érection matutinale, c'est mon sexe qui te répugne à ce point !

   - Mais vieux con, ce n'est pas toi que je regardais, encore moins ton haricot, ton truc, ton machin, ce fétu, ta calamiteuse pendeloque ...

    - Il ne tient qu'à toi chérie que ma pendeloque redevînt un brillant ardent et fier.


  Irène haussa les épaules, les hommes et leur maudit sexe !. Mais non c'est le tube, le tube de dentifrice t'as vu comme tu le pressais incongrûment comme tu lui appuyais sur le ventre 

   - !!!! ???

   - Oh ! ne roule pas des yeux comme ça, oui le tube, le tube dentifrice tu as vu comment tu le martyrisais et de manière indécente on eût dit que tu le branlais !

-   Quoi ! je branlais le tube dentifrice... ! branler ! quels mots vous prononcez Madame et quel dommage !

- Je t'en prie ne me regarde pas ainsi avec tes yeux de hareng-saur ! enfin oui un tube dentifrice ça se respecte, on l'accompagne, on le caresse, on ne le pressure pas comme tu l'as fait l'écrasant à lui crever le ventre ... 

    Jean-Gilbert regarda sa femme, elle devient folle, mais tu es folle ! ça y est tu glisses, tu sombres vers la démence sénile ... 

    Irène prend le tube. Je vais te montrer dit-elle 

   Elle prit délicatement le tube dentifrice entre son pouce et son index de la main droite puis de la main gauche dévissa doucement le bouchon et pressa le tube avec attention. 

   Elle suivit la montée de la pâte et en régula la sortie, un segment de coulis couleur menthe à l'eau montra le museau et cligna de ses petites molécules. Elle l'étendit sur le poil blanc, dru et dur de la brosse qu'elle rendit à un Jean Gilbert ahuri et reposa le tube ... 

   - Tu vois mon gros comment l'on doit traiter un tube dentifrice comme une amante, avec douceur, point n'est besoin de l'éventrer et de prendre le risque de gâcher la pâte, de lui donner des bleus ... Moi si je t'appuyais, si je pesais comme une malade sur ta graisse, tu gémirais comme une truie.

   Jean-Gilbert ne broncha pas, Irène devenait folle. Ces mots, ce langage de charretier n'étaient pas les siens...

    Elle poursuivait le regard comme perdu vers ces songes intérieurs que l'on n'achève jamais.

- Si je te tripotais vigoureusement et sans égard tu hurlerais, lui dit-elle. 

- Tout dépend je pourrais dire hum oui, encore, j'aime ah ! encore ! mais j'ai oublié le goût de tes doigts !

     Irène ne commenta pas et sortit. Jean-Gilbert prit le tube à son tour un peu cabossé par les malaxages qu'il venait d'éprouver et le pressa à nouveau. Il le lissa, qu'il était doux sous ses doigts et il s'appliqua cette fois à rééquilibrer la pâte à l'intérieur du tube qui retrouva la plénitude d'un corps joliment dense et aminci qu'il se surprit à caresser. 

     Ce tube entre ses doigts, qui se mouvait tendre, malléable, doux, l'apaisait, Jean-Gilbert éprouva même un instant durant au creux de son être, de son sexe même comme un suave frisson, une douce érection... oh ! même ...

     Il se retourna, Irène n'avait pas fermé la porte de la salle d'eau...

    Objet inanimé avez-vous donc une âme, Jean-Gilbert Cramoiseau venait de découvrir qu'un tube de dentifrice avait une sensualité. 

   C'était fou ... 

     Il lut sur le tube le mode d'emploi ...

    "  Pour un soulagement immédiat, appliquer jusqu'à deux fois par jour, directement avec le bout du doigt sur le ... sur la dent sensible, en massant doucement pendant une minute. Refermer après usage ... "

                            µµµ


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Le Martyre d'un tube dentifrice

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     Quand Irène entra dans la salle d'eau, quand elle vit Jean-Gilbert dévisser le bouchon du tube dentifrice, quand elle le vit faire glisser son pouce sur la peau du tube de   manière à faire monter la pâte vers l'ouverture et à la faire éjaculer sur les poils de la brosse elle s'étonna.


   Elle eut la vision d'une doigt qui caressait un sexe d'homme et le sentiment subit que son mari était homosexuel et s'exclama :


   -    Non Jean-Gilbert, pas ça, pas toi arrête ! c'est monstrueux ! J'aime pas.


     Il sursauta, surpris, tenant toujours le tube allongé sur le plan du lavabo qu'il pressait de son pouce implacable qu'il suspendit pourtant et se tourna vers l'épouse.


   - Quoi ! monstrueux ? quoi t'aimes pas ! mais en quoi, enfin qu'est-ce qui te prend ! que t'arrive t-il encore tu ne m'as jamais vu à poil dans la salle d'eau le matin à cette heure ? 


   Il regarda son sexe, un pendentif de chair blette dans une touffe de poils grisonnants, certes c'était laid, ça n'avait pas la classe d'un sexe en érection, mais quoi c'était ça un bonhomme pas toujours ragoûtant comme visuel ! c'était tous les matins comme ça depuis longtemps après l'érection matutinale, c'est mon sexe qui te répugne à ce point !


   - Mais vieux con, ce n'est pas toi que je regardais, encore moins ton haricot, ton truc, ton machin, ce fétu, ta calamiteuse pendeloque ...

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    - Il ne tient qu'à toi chérie que ma pendeloque redevînt un brillant ardent et fier.



  Irène haussa les épaules, les hommes, leur maudit sexe ! et leur mâle rusticité. Mais non c'est le tube, le tube de dentifrice t'as vu comme tu le pressais incongrûment comme tu lui appuyais sur le ventre 


   - !!!! ??? Sur le ventre !


   - Oh ! ne roule pas des yeux comme ça, oui le tube, le tube dentifrice tu as vu comment tu le martyrisais et de manière indécente on eût dit que tu le branlais !


-   Quoi ! je branlais le tube dentifrice... ! branler ! quels mots vous prononcez Madame et quel dommage !


- Je t'en prie ne me regarde pas ainsi avec tes yeux de hareng-saur ! enfin oui un tube dentifrice ça se respecte, on l'accompagne, on le caresse, on ne le pressure pas comme tu l'as fait, l'écrasant à lui crever le ventre ... 


    Jean-Gilbert regarda sa femme, elle devient folle, mais tu es folle ! ça y est tu glisses, tu sombres vers la démence sénile ... 


    Irène prit le tube. Je vais te montrer dit-elle 


   Elle prit délicatement le tube dentifrice entre son pouce et son index de la main droite puis de la main gauche dévissa doucement le bouchon et pressa le tube avec attention. 


   Elle suivit la montée de la pâte et en régula la sortie, un segment de coulis couleur menthe à l'eau montra le museau et cligna de ses petites molécules. Elle l'étendit sur le poil blanc, dru et dur de la brosse qu'elle rendit à un Jean Gilbert ahuri et reposa le tube ... 


   - Tu vois mon gros comment l'on doit traiter un tube dentifrice comme une amante, avec douceur, point n'est besoin de l'éventrer et de prendre le risque de gâcher la pâte, de lui donner des bleus ... Moi si je t'appuyais, si je pesais comme une malade sur ta graisse, tu gémirais comme une truie.


   Jean-Gilbert ne broncha pas, Irène devenait folle. Ces mots, ce langage de charretier n'étaient pas les siens...


    Elle poursuivait le regard comme perdu vers ces songes intérieurs que l'on n'achève jamais.


- Si je te tripotais vigoureusement et sans égard tu hurlerais, lui dit-elle. 


- Tout dépend je pourrais dire hum oui, encore, j'aime ah ! encore ! mais j'ai oublié le goût de tes doigts sur mes intimes attributs  !


     Irène ne commenta pas et sortit. Jean-Gilbert prit le tube à son tour un peu cabossé par les malaxages qu'il venait d'éprouver et le pressa à nouveau. Il le lissa, qu'il était doux sous ses doigts et il s'appliqua cette fois à rééquilibrer la pâte à l'intérieur du tube qui retrouva la plénitude d'un corps joliment dense et aminci qu'il se surprit à caresser. 


     Ce tube entre ses doigts, qui se mouvait tendre, malléable, doux, l'apaisait, Jean-Gilbert éprouva même un instant durant au creux de son être, de son sexe même comme un suave frisson, une douce érection... oh ! même ...


     Il se retourna, Irène n'avait pas fermé la porte de la salle d'eau...


    Objet inanimé avez-vous donc une âme, Jean-Gilbert Cramoiseau venait de découvrir qu'un tube de dentifrice avait une sensualité. 


   C'était fou ... 


     Il lut sur le tube le mode d'emploi ...


    "  Pour un soulagement immédiat, appliquer jusqu'à deux fois par jour, directement avec le bout du doigt sur le ... sur la dent sensible, en massant doucement pendant une minute. Refermer après usage ... "


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Samedi 30 avril 2011. Mercredi 4 décembre 2013. 23 septembre 2019



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